Dans la pensée de ses auteurs, le Jardin réservé n'était ni une promenade, ni une spécialité distincte de l'Exposition, mais un espace destiné à l'exposition internationale d'horticulture. Par son aménagement, il réalise ce qui se fait de plus attractif et de plus réussi : des parterres, des serres chaudes et tempérées, des orangeries, des kiosques, des étalages floraux et des aquariums de poissons de mer et d'eau douce. Dans un article de L'Illustration, P.-A. Remy s'enthousiasme et voit dans le Jardin réservé "une œuvre de travail pur ou de travail artistique, une attestation du génie humain s'appropriant la nature inerte ou animée, soit pour la reproduire, soit pour la modifier ou l'embellir, soit pour l'appliquer au bien-être de la vie, aux élévations de l'intelligence et aux raffinements de la civilisation".