Vue intérieure de la grande nef du palais de l'Industrie. Exposition universelle de 1855
J. Arnout, dessinateur et graveur.
Lithographie
BnF, Estampes et Photographie (De Vinck T. 162 19463)
© Bibliothèque nationale de France
Faire du neuf devient un mot d'ordre du second Empire. Les Expositions universelles sont à cet égard l'occasion privilégiée de transformations éphémères, magnifiant le progrès et le règne de la marchandise.
Dès 1853, on construit le palais de l'Industrie destiné à abriter l'Exposition universelle de 1855. Le 27 mars 1852, Louis Napoléon Bonaparte, qui n'était alors que le prince-président, avait décrété la construction d'un "palais des arts et de l'industrie" qui rivaliserait avec le Crystal Palace de Londres et qui "pourrait servir aux cérémonies publiques et aux fêtes civiques et militaires". Dans un premier temps, le projet fut confié à Jacques Hittorff qui s'inspira du monument londonien et imagina une immense halle de fer et de verre. Mais Louis Napoléon recula devant l'audace de cet édifice qui préfigurait les Halles de Baltard et préféra la solution de compromis proposée par Viel et Desjardins : le fer et la brique de la grande ellipse de deux cent cinquante mètres sur cent seraient dissimulés par la pierre. Toutefois, en unissant dans un même édifice les dernières inventions techniques et la vie artistique dès l'Exposition universelle de 1855 (même si les beaux-arts étaient alors logés dans une annexe), l'empereur s'affirmait d'emblée comme un novateur face à l'Angleterre.
 
 

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