La grève des commis de nouveautés
Les grévistes quittant les magasins du Louvre, 1869.
1871.
BnF, Estampes et Photographie (Va 232 c)
© Bibliothèque nationale de France
La grève est interdite par la loi Le Chapelier de 1791. Le code Napoléon accentue la répression en punissant toute forme d'association de trois mois de prison.
Mais même réduit à la clandestinité, le syndicalisme est assez important. En 1831, les canuts lyonnais se révoltent et s'emparent de la ville. La grève devient l'arme des ouvriers contre le patronat : ils veulent améliorer leurs conditions de travail. Devant toutes ces grèves contre lesquelles le pouvoir est impuissant, Napoléon III entreprend de faire quelques concessions pour libéraliser le régime : le 25 mai 1864, il accorde ce que l'on appelle alors le "droit de coalition", qui correspond en fait au droit de grève qui n'est plus considérée comme un délit. Pourtant, ce n'est qu'en 1884 que les syndicats deviennent légaux grâce à l'annulation de la loi Le Chapelier par le gouvernement. En 1895 naît la première centrale syndicale de la France, la Confédération générale du travail (CGT). La route est alors ouverte aux grandes conquêtes sociales.
 
 

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