Lorsqu'au début de 1858 Émile doit prendre le train de Paris, avec son grand-père, pour rejoindre sa mère empêtrée dans ses derniers procès, il jure à ses anciens camarades de les retrouver l'été venu. En attendant, un échange de correspondance permet aux potaches de continuer leurs conversations. Les lettres de Cézanne, dont certaines illustrées de croquis évoquant leurs jeux et baignades (pour des raisons de règlements successoraux, elles n'ont pu être exposées) sont particulièrement amusantes. Les jeunes gens s'écrivent, parfois en latin et tantôt en prose, tantôt en vers, pastichant Musset mais ignorant Nerval ou Baudelaire.