La Gare d'Argenteuil
Claude Monet.
Luzarches, collection du conseil général du Val-d'Oise
© Conseil général du Val-d'Oise, Cergy-Pontoise
Les gares sont un sujet de prédilection des peintres impressionnistes. Zola n'échappe pas à la fascination générale. Lorsqu'il achète Médan, au bord de la ligne Paris-Le Havre, il devient un habitué de la gare Saint-Lazare ; il confie alors au critique italien Edmondo De Amicis son intention d'écrire "... un roman, le plus original de tous, qui se déroulera sur un réseau de chemin de fer..." et en 1882 à Paul Alexis : "...ce que je veux rendre vivant et palpable, c'est le perpétuel transit d'une grande ligne entre deux gares colossales [...] je voudrais que mon œuvre elle-même fût comme le parcours d'un train considérable, partant d'une tête de ligne pour arriver à un débarcadère final, avec des ralentissements et des arrêts à chaque station, c'est-à-dire à chaque chapitre." En 1889, il commence à travailler surLa Bête humaine, se renseignant auprès de l'ingénieur Pol Lefèvre, voyageant sur une locomotive entre Paris et Mantes, trajet immortalisé par une gravure de L'Illustration, et décrivant dans l'ébauche : "La gare de tête à Paris, et cet être, ce serpent de fer, dont la colonne vertébrale est la ligne, les membres les embranchements avec leurs rameaux nerveux ; enfin les villes d'arrivée qui sont comme les extrémités d'un corps, les mains et les pieds." (NAF 10274, f. 48.) La gare d'Argenteuil est une de celles qu'aperçoit Roubaud de sa fenêtre au début de La Bête humaine.
 
 

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