Une cité industrielle, étude pour la construction des villes
Tony Garnier, Lyon, Baise et Goutary, 1919.
In-fol. oblong, 15 p., 48 x 34 cm, 164 pl. en noir et en couleurs
BnF, Réserve des livres rares, Résac. Fol.-V-5564
© Bibliothèque nationale de France
Pensionnaire à la villa Médicis de Rome, l'architecte lyonnais Tony Garnier s'était passionné à la lecture de Travail. Dans des envois à l'École des beaux-arts, de 1901 à 1904, il détailla son projet de cité industrielle, inspiré de la Cité heureuse du roman. Ce phalanstère pour le XXesiècle, unissant intimement lieux de production, de loisir, de vie sociale et d'habitation, fait explicitement référence à Zola, pour qui la "Maison Commune, véritable palais" dont les grès décorés et les faïences peintes se marient au fer apparent, pour la gaieté des yeux, est le joyau de la ville nouvelle. Dans ce cadre, les fêtes collectives en plein air exaltent à la fois la fécondité de la nature domestiquée et la fraternité universelle instaurée ; une phrase tirée d'une des scènes finales du roman, inscrite au fronton du bâtiment, célèbre le bonheur dont l'architecture nouvelle est à la fois le résultat et la cause : "Il fut résolu que la fête aurait lieu en plein air près du bourg dans un vaste champ où se dressaient, pareilles aux colonnes symétriques d'un temple géant, de hautes meules couleur d'or sous le clair soleil. À l'infini jusqu'au lointain horizon la colonnade se prolongeait, disant la fécondité inépuisable de la terre." L. P."
 
 

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