Siège et bombardement de Paris par les Prussiens
1870.
Lithographie en couleurs
BnF, Estampes et Photographie, Qb1 1870
© Bibliothèque nationale de France
Pas de charbon, peu de bois à 8 frs les 100 livres. La viande était rationnée, il fallait faire la queue à la boucherie municipale deux fois par semaine, pour avoir chaque fois une livre environ de viande de cheval [...]. Le pain ou plutôt l'avoine a été rationné aussi pendant quelque temps. Je passais tout mon temps à la porte de la boucherie, de la boulangerie, du charbonnier, à l'exercice et aux fortifications. Quelle existence ! Te dire les souffrances que nous avons endurées et les choses que nous avons mangées, c'est inouï, il n'y avait plus à Paris que du boudin de bœuf et de cheval très cher et très mauvais, sec, sec. Quand on voyait une pomme de terre, on criait au miracle [...], On voyait à l'étal des chiens et des rats écorchés, très beaux de couleur, mais très cher [...]. J'ai failli manger la tête de chien qu'on voulait me vendre pour du veau.
Lettre de Philippe Solari à Zola, février 1871
 
 

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