Mille et Une Nuits, tome I
Traduction littérale et complète du texte arabe par le docteur J.-C. Mardrus. Illustration de Léon Carré, décoration et ornements de Racim Mohammed, Paris : impr. G. Kadar, édition d'art H. Piazza, 1926-1932.
Mille et Une Nuits, tome 12, in-folio
BnF, Réserve de livres rares, Rés. m. Y2. 214 (12)
© Bibliothèque nationale de France
Cette illustration met en scène les personnages centraux des Mille et une Nuits dans un Orient plus fantasmatique que réel, tel qu’on pouvait l’imaginer en Europe au début du XXe siècle.
Juché sur un trône imposant, le roi Shahriar se laisse captiver par le récit de la belle Shéhérazade, respectueusement assise à ses pieds. Dinarzade, dont on ne voit que le dos, est toute à son écoute. Puisant largement aux sources de l’imagerie orientale, Léon Carré, peintre français installé à Alger, inscrit cette scène emblématique dans la peinture française des années vingt, non sans écho avec la traduction de Joseph-Charles Mardrus teintée d’un érotisme sulfureux.