Mille et une nuits
Syrie, XVe siècle.
Papier, 67f., 27 x 18 cm
Paris, Bibliothèque nationale de France, Département des Manuscrits, arabe 3610
© Bibliothèque nationale de France
Le plus ancien manuscrit des Mille et une Nuits actuellement connu se compose de trois volumes. Il contient le récit-cadre mettant en scène Shéhérazade, suivi des 282 premières nuits et se termine au milieu du conte de Qamar al-Zaman . Ce manuscrit provient de la collection personnelle d’Antoine Galland. L’orientaliste, revenu en France après ses nombreux voyages en Orient, s’était installé, entre 1697 et 1706, à Caen où il était chargé du cabinet d’antiquités et de médailles de Nicolas-Joseph Foucault, intendant de Basse-Normandie. Traduisant à ses moments libres des contes orientaux pour se distraire, il apprit l’existence d’un recueil de contes qu’il fit venir de Syrie par le biais d’un ami d’Alep, installé à Paris.
Exemplaires d'usage courant, les volumes sont copiés sur un papier alternant feuillets blancs et ocre jaune, les titres donnant le nombre de la nuit sont écrits en rouge.
Non daté, le manuscrit était traditionnellement attribué au XIVe siècle. Selon une étude récente, il ne pourrait être antérieur à 1426, date où la monnaie ashrafî , citée dans le texte, fut mise en circulation sous les Mamelouks.