Le baiser de la rose
Roman de la rose
Guillaume de Lorris et jean Meun, Paris ?, vers le milieu du XIVe s..
BNF, Manuscrits, français 1567,
f. 26 vo
© Bibliothèque nationale de France
L’ Amant peut finalement obtenir de Bel Accueil un baiser de la rose (v. 3476) :
Un baisier douz et savoré
Pris de la rose erraument ;
Se j’oi joie, nus ne le demant,
Car une odor m’entra ou cors,
Qui en gita la dolor fors,
Et adouci les maus d’amer
Qui me soloient estre amer.
( Je pris aussitôt de la rose un doux et savoureux baiser. Si j’en eus de la joie ? Que personne ne me le demande ! En effet un parfum me pénétra dans le corps et en chassa la douleur et adoucit les souffrances d’amour qui d’habitude m’étaient amères.)