Le Livre de la vertu du sacrement de mariage et réconfort des dames mariées
Philippe de Mézières, Paris, 4e quart du XIVe s..
BNF, Manuscrits, français 1175, f. 1
© Bibliothèque nationale de France
Jean de Meun dresse dans le Roman de la rose un inventaire partial des situations amoureuses possibles. Il en omet une : le mariage heureux. Vers 1385-1389, Philippe de Mézières signe une ambitieuse apologie du mariage chrétien, tout en portant remède aux éventuels tourments des époux. On voit ici un couple agenouillé et le prêtre consacrant leur union. Les lettres YHS (Jésus), qui dominent la composition, ainsi que l’inscription « Bon Jhesu sainctefie ces deux conjoins ensamble par sacrement de mariage », rappellent que le mariage est avant tout un sacrement et l’amour terrestre, une émanation de l’amour divin.