Le jardin de Nature d’Évrard de Conty
Le Livre des échecs amoureux
Évrard de Conty,, Cognac, vers 1496-1499.
BNF, Manuscrits, français 143, f. 198 vo
© Bibliothèque nationale de France
Dans Le Livre des échecs amoureux comme dans le Roman de la rose, pénétrer dans un jardin équivaut à un choix de vie. Chez Évrard de Conty, le jardin de Nature (qui est figurée au premier plan) englobe, à l’intérieur de hautes murailles, trois jardins représentatifs des voies offertes à l’homme. Celui de Pallas (Minerve), gardé par Religion (au fond), est celui de la vie contemplative. Celui de Junon, gardé par Richesse (à gauche), est celui de la vie active, conseillée aux hommes raisonnables. Le dernier jardin, celui de Déduit et de la vie voluptueuse, a pour portière Oiseuse, ici dénudée, se mirant dans son miroir. Le narrateur du Livre des échecs amoureux s’achemine à son tour vers le jardin voluptueux. « Tous les jeunes du monde en auraient fait autant », commente, non sans malice, Évrard de Conty.
 
 

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