Testament dit de Jean de Meun
Paris, vers 1410-1415.
BNF, Arsenal 3339, f. 156
© Bibliothèque nationale de France
« Jay fait en ma jeunesce mains dits par vanité Ou maintes gens se sont pluseurs fois delité, Or m’en doint Dieux un faire par vraie charité Pour amender les autres qui peu m’on profité. »
Ces vers inscrits au début de son Testament ont laissé supposer que Jean de Meun s’était, à la fin de sa vie, en quelque sorte « repenti » d’avoir écrit le Roman de la rose. Tel est le propos de la présente miniature, qui illustre la « bonne mort » de Jean de Meun. Ce thème sera repris par ses défenseurs dans le cadre de la Querelle.
Cette composition, due au pinceau du Maître du Josèphe du duc de Berry, s’inspire d’un tableau du peintre siennois Ambroglio Lorenzetti.