Le réveil de Danger par Honte et Peur
Roman de la rose
Guillaume de Lorris et jean Meun, Paris, vers 1320-1330.
BNF, Manuscrits, français 24388,
f. 27 vo
© Bibliothèque nationale de France
Ce manuscrit du Roman de la rose adopte une mise en page claire et fonctionnelle, devenue archétypale au XIVe siècle pour les textes poétiques : texte sur deux colonnes (copié sur 40 lignes pour 29,2 cm de hauteur de page) ; léger retrait et alignement vertical des premières lettres de chaque vers ; lettrines et rubriques signalant les articulations du texte. La mise en page sur deux colonnes convenant parfaitement aux octosyllabes du Roman de la rose, la plupart des copistes du poème ont adopté cette disposition.
Le rôle des rubriques (en rouge) est double : en plus de scander le texte et de livrer les légendes des illustrations (rôle non visible sur le feuillet reproduit), elles permettent au lecteur de savoir qui prend la parole (ce qui est visible ici). L’illustration de cette élégante copie est, comme souvent pour le Roman de la rose, sensiblement plus dense dans la partie attribuée à Guillaume de Lorris, très narrative, que dans celle de Jean de Meun, plus discursive (44 vignettes, 23 chez Guillaume et 21 chez Jean). On voit ici le réveil de Danger par Honte et Peur.