Richesse et Beauté
Roman de la rose
Guillaume de Lorris et jean Meun, Paris ?, vers le milieu du XIVe s..
BNF, Manuscrits,
français 1567, f. 9
© Bibliothèque nationale de France
Les personnifications fondamentales du monde courtois, Richesse et Beauté, sont figurées côte à côte : couronnée, Richesse tient le monde et un sceptre d’or à la main ; avec ses longs cheveux blonds, Beauté se contemple dans un miroir (v. 1013- 1019) :
Delez Biauté se tint Richece,
Une dame de grant hautesce,
De grant pris et de grant afaire.
Qui a lui et au siens mal faire
Osast riens ne par faiz ne par diz,
Il fust bien fiers et bien hardiz,
Qu’el poïst mout nuire et aidier…
(À côté de Beauté se tenait Richesse, une dame de très haut rang, de grande valeur et d’importance. Celui qui aurait osé s’attaquer à elle et aux siens, en mots ou en actes, il aurait été bien orgueilleux et téméraire, car elle aurait eu un grand pouvoir de nuire, et aussi d’apporter son aide…)