Ami et amant
Roman de la rose
Guillaume de Lorris et jean Meun, Paris ?, vers le milieu du XIVe s..
BNF, Manuscrits, fr. 1567, f. 74
© Bibliothèque nationale de France
L’Amant arrive au chemin de Trop Donner, gardé par Richesse (v. 10055-10072):
Jouste une clere fontenele,
Pensant a la rose nouvele,
En .i. biau lieu trop delitable,
Dame poissant et honorable,
Gente de cors, bele de forme,
Vi ombraier desouz .i. orme
Et son ami dejouste li ;
Ne sai pas le non de celi,
Mais la dame avoit non Richece,
Qui mout estoit de grant noblece.
D’un senteret gardoit l’entree
(Près d’une claire petite fontaine, tandis que je pensais à la rose nouvelle, je vis, en un bel endroit fort agréable, une dame puissante et honorable, noble de corps et belle d’allure, en train de prendre le frais à l’ombre d’un orme, avec son ami à ses côtés ; j’ignore le nom de celui-ci, mais la dame s’appelait Richesse, et elle était de grande noblesse. Elle gardait l’entrée d’un petit sentier…)