Triste montée
Odilon Redon, 1879
Neuvième planche de l’album « Dans le rêve », épreuve d’essai
Lithographie, sur Chine appliqué sur vélin, 26,7 x 20 cm, imprimerie Lemercier & Cie (Paris)
BnF, département des Estampes et Photographie, RÉSERVE DC- 354 (2)-BOITE FOL
© Bibliothèque nationale de France
En un paysage nocturne, une face triste de femme s’élève dans l’air comme un aérostat, emportant dans sa nacelle un angelot bizarre aux ailes éployées, à la physionomie béate.
Des lectures de jeunesse aux grandes admirations littéraires et esthétiques de la maturité, le goût de Baudelaire reste placé sous le ciel de la mélancolie. Au-delà d’un état psychologique, cette expérience existentielle définit une sensibilité : elle est la forme dans laquelle le poète reçoit et coule toute la matière de ses impressions. C’est ce qui le conduit à identifier, dans l’histoire du génie créateur, ce qu’il appelle, dans un essai sur Théophile Gautier, « la grande école de la mélancolie » : Chateaubriand en est le fondateur, à la suite duquel se rangent écrivains et artistes tels que Sainte-Beuve, Pétrus Borel, Gautier, Poe ou Delacroix.
Des lectures de jeunesse aux grandes admirations littéraires et esthétiques de la maturité, le goût de Baudelaire reste placé sous le ciel de la mélancolie. Au-delà d’un état psychologique, cette expérience existentielle définit une sensibilité : elle est la forme dans laquelle le poète reçoit et coule toute la matière de ses impressions. C’est ce qui le conduit à identifier, dans l’histoire du génie créateur, ce qu’il appelle, dans un essai sur Théophile Gautier, « la grande école de la mélancolie » : Chateaubriand en est le fondateur, à la suite duquel se rangent écrivains et artistes tels que Sainte-Beuve, Pétrus Borel, Gautier, Poe ou Delacroix.
© BnF, Éditions multimédias, 2021