Hôtel de Lauzun, 17 quai d’Anjou
Eugène Atget, vers 1900-1901
Vue de la façade de l’hôtel particulier connu sous le nom d’hôtel Pimodan, du nom de son propriétaire au moment de la Révolution française
Photographie positive sur papier albuminé, d’après négatif sur verre au gélatinobromure, 16,5 x 21 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, EO-109 (6)-BOITE FOL B
© Bibliothèque nationale de France
Son ami Théodore de Banville rappelait en 1885 que dans l’appartement que, « jeune homme, il occupait, dans l’île Saint-Louis, à l’hôtel Pimodan, tendu d’un papier à énormes ramages rouges et noirs, sur lequel flambaient de sombres ors, on ne voyait d’autres figures que la collection complète des Hamlet de Delacroix, sans cadres, attachés au mur par des clous, et une tête peinte, dans laquelle le même Delacroix avait symbolisé la Douleur ».
Prince dépossédé, dont la volonté est écrasée sous le poids de l’Idéal et qu’habite la conscience tragique du néant, Hamlet renvoie à Baudelaire l’image du spleen et de sa souffrance. Sur la scène de papier que forment les lithographies de Delacroix, c’est l’histoire de sa propre mélancolie qu’il voit jouer.
Prince dépossédé, dont la volonté est écrasée sous le poids de l’Idéal et qu’habite la conscience tragique du néant, Hamlet renvoie à Baudelaire l’image du spleen et de sa souffrance. Sur la scène de papier que forment les lithographies de Delacroix, c’est l’histoire de sa propre mélancolie qu’il voit jouer.
Images liées
© BnF, Éditions multimédias, 2021