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La presse
quotidienne accueille aussi des bandes dessinées, même si elle n’en est pas
– comme aux États-Unis – le support de référence. Certains journaux
ont une politique de création (ainsi France-Soir dans les années 1950),
d’autres piochent dans les catalogues d’agences spécialisées. La bande
dessinée de presse, publiée tous les jours de la semaine, se présente généralement
sous la forme de " strips ",
bandes horizontales comptant une ou plusieurs images. Elle est graphiquement plus proche
du dessin de presse ou du dessin humoristique que des séries pour enfants, et certains
s’indignent encore qu’on assimile à de la BD tel strip muet de Vater und
Sohn de plauen ou de Professeur
Pi de Van den Born.
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Ces œuvres ont longtemps été les seules bandes dessinées lues par les adultes. Les
thèmes qu’elles explorent sont d’ailleurs souvent ceux que la littérature pour
enfants se doit d’écarter. Si les déboires sentimentaux de la jeune Françoise du 13,
rue de l’Espoir de Paul
Gillon, paru dans France-Soir de 1959 à 1972, restent encore très sages, la
série Romeo Brown d’Holdaway,
parue dans le Daily Mirror, est une véritable ode au bas résille et à la
jarretelle ; quant à Andy Capp, personnage créé dans le même journal par Reg Smythe, c’est un chômeur
chronique, alcoolique et coureur de jupons…
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