Épisode de la vie d'un artiste | ||||
Programme imprimé (29,8 x 13,4 cm) |
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BNF, Musique (coll. Richard Macnutt) | ||||
La Symphonie fantastique est une œuvre "à programme", ce qui signifie qu'un texte littéraire a été adjoint à la musique par le compositeur pour donner un sens aux divers épisodes musicaux. Dans la version distribuée au public entre 1830 et 1835, Berlioz écrit que le programme "doit être considéré comme le texte parlé d'un Opéra, servant à amener des morceaux de musique, dont il motive le caractère et l'expression". L'idée d'écrire ce programme, et les grandes lignes du texte, apparaissent dans une lettre à Humbert Ferrand du 16 avril 1830 : sa rédaction est donc liée à l'écriture musicale. Cependant, comme la musique, pour quelques passages, est issue d'œuvres antérieures, la relation entre programme et composition musicale n'est donc pas toujours aussi étroite qu'on pourrait le penser. D'ailleurs, Berlioz changea d'opinion sur la nécessité de le distribuer. En 1844, sur les premiers exemplaires de sa partition publiée, il fait écrire : "La distribution de ce programme à l'auditoire, dans les concerts où figure cette symphonie, est indispensable à l'intelligence complète du plan de l'ouvrage." Mais, en 1855, après l'exécution de Weimar, le texte du programme est modifié et son usage recommandé seulement lorsque la Symphonie sera donnée en même temps que sa suite, Lélio. Le texte ne connut que d'infimes modifications entre 1830 et 1855 (il y eut huit éditions du texte entre 1830 et 1838). La version de 1855 modifie complètement le sens du texte : tous les épisodes de la Fantastique, et non plus seulement les deux derniers ("Marche au supplice" et "Songe d'une nuit de sabbat"), sont alors considérés comme appartenant à un rêve. |