Nicolo Paganini au violon

Par Louis Boulanger, vers 1830-1835. Dessin à la plume (27,2 x 19 cm)
BNF, Estampes et Photographie, B-24 BOULANGER

Le 9 décembre 1832, Paganini assiste au concert par lequel Berlioz marque son retour à la vie musicale parisienne : "Enfin pour comble de bonheur, un homme, quand le public fut sorti, un homme à la longue chevelure, à l'œil perçant, à la figure étrange et ravagée, un possédé du génie, un colosse parmi les géants, que je n'avais jamais vu, et dont le premier aspect me troubla profondément, m'attendit seul dans la salle, m'arrêta au passage pour me serrer la main, m'accabla d'éloges brûlants qui m'incendièrent le cœur et la tête ; c'était Paganini !!" (Mémoires, XLV.) En 1834, Paganini demanda à Berlioz de lui écrire un concerto : ce fut Harold en Italie. Après avoir entendu l'œuvre, quatre ans plus tard, empli d'admiration, le violoniste fit à Berlioz un don de 20 000 francs qui lui permit d'écrire Roméo et Juliette. Les deux hommes devaient rester amis jusqu'à la mort du virtuose, le 27 mai 1840, sans avoir entendu la symphonie qu'il avait permis à Berlioz d'écrire.