Lettre à Humbert Ferrand, Florence, 12 avril 1831

Manuscrit autographe, 24,3 x 19 cm
BNF, Musique, coll. Richard Macnutt

Le ton exalté de cette lettre donne une image juste de l'état d'esprit dans lequel est alors plongé Berlioz : "Oui, oui, voilà le monde qui me convient : un volcan, des rochers, de riches dépouilles amoncelées dans les cavernes, un concert de cris d'horreur accompagné d'un orchestre de pistolets et de carabines, du sang et du lacryma-christi, un lit de lave bercé par des tremblements de terre ; allons donc, voilà la vie !" La lettre se termine par une longue citation musicale du "Dies irae", parodie du cinquième mouvement de la Fantastique, jouée alternativement au serpent et à la petite flûte : "Mêler le grave au doux, le plaisant au sévère. Ô monsieur Despréaux !"