Livre de dépenses et recettes | ||||
Manuscrit autographe, 1849-1851. Carnet relié de tissu vert (15,2 x 9,7 cm) |
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Musique, collection Richard Macnutt | ||||
Ce carnet est l'une des sources les plus détaillées qui nous reste sur la situation financière du compositeur. Sur une période de vingt-neuf mois, depuis août 1849 jusqu'à décembre 1851, il donne, par l'intermédiaire de ses gains et de ses dépenses, une image assez précise de la vie matérielle du compositeur. Chaque mois, les dépenses sont inscrites après les entrées d'argent : elles sont divisées entre les deux domiciles que Berlioz entretient dans ces années – Paris, où il vit avec Marie Recio, et Montmartre, où demeure Harriet. Les rentrées régulières de cette période proviennent de trois sources : ses articles pour le Journal des débats, son poste de bibliothécaire au Conservatoire et la succession de son père, mort en 1848. D'autres revenus s'y ajoutent parfois : des droits de ses éditeurs (Richault et Escudier), des droits payés par l'Opéra, par exemple, entre mai 1850 et mars 1851 pour son arrangement du Freischütz, des sommes venant de l'État (500 francs pour l'exécution du Requiem en mai 1850). Les dépenses de la vie quotidienne sont minutieusement consignées et nous apprennent le prix du bois de chauffage, du blanchissage, des voyages en voiture ou en omnibus. Ce carnet est aussi une source sur l'activité musicale de Berlioz, montrant les frais de l'accord d'un piano, de la lithographie du Te Deum, les sommes versées à Roquemont, son copiste, et des transactions liées à la Société philharmonique.
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