Souvenirs du Théâtre Anglais à Paris | ||||
Par Achille Jacques Devéria. Paris, chez Gaugain, Lambert et Tastu, 1827. Édition originale (72 p., pl. en noir et en couleur, 43 x 30 cm) |
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BNF, Estampes et Photographie, Rés. Tb-26a-Pet. Fol. | ||||
Ce livre parut au moment où les représentations des comédiens anglais faisaient rage au théâtre de l'Odéon. Illustré par les peintres Achille Devéria et Louis Boulanger, familiers du cercle romantique, il garde le souvenir, par le texte et les images, des représentations parisiennes de cette compagnie théâtrale, dirigée par Charles Kemble, qui donna en anglais, à la fin de l'été 1827, Hamlet, Roméo et Juliette, Othello, Richard III, Macbeth et Le Roi Lear. Hamlet surtout fit converger vers le théâtre toute l'intelligentsia parisienne. L'anglophilie était à la mode à Paris, et, surtout, Shakespeare venait ouvrir un monde artistique nouveau aux jeunes romantiques. Delacroix, Dumas, Janin, Berlioz, entre autres artistes, ont écrit le souvenir éblouissant que leur laissèrent ces représentations. Harriet Smithson frappa particulièrement les esprits, par la vérité de son jeu, dans la scène de la folie d'Ophélie à l'acte IV d'Hamlet ; Delécluze en a minutieusement rendu compte dans son journal. Forte de ce succès, Harriet se vit ensuite confier par Kemble le rôle de Juliette dans Roméo et Juliette : ils donnèrent la version revue par Garrick, que devait suivre Berlioz en 1839 pour la symphonie dramatique qu'il écrivit d'après le drame de Shakespeare Roméo et Juliette.
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