La Gorge-du-Loup | ||||
Par Charles-Antoine Cambon. Esquisse de décor pour le Freischütz (acte II, tableau 2) à l'Opéra de Paris (salle Le Peletier), 7 juin 1841. Musique de Carl Maria von Weber. Version française d'Émilien Pacini et Hector Berlioz. Récitatifs d'Hector Berlioz. Fusain, rehauts de sanguine et de blanc sur papier beige (45,5 x 61,5 cm) |
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BNF, bibliothèque-musée de l'Opéra, [Esq. Cambon 166 | ||||
Le règlement de l'Opéra exigeant que les œuvres lyriques exécutées sur cette scène soient intégralement chantées, Léon Pillet, directeur de l'Opéra, demanda à Berlioz de "mettre en récitatifs le texte parlé" du Freischütz. En contrepartie, Berlioz aurait exigé que l'œuvre fût représentée dans son intégralité : "Il devait résulter de mon inflexibilité un inconvénient grave : le dialogue parlé, mis tout entier en musique, parut trop long, malgré les précautions que j'avais prises pour le rendre aussi rapide que possible. Jamais je ne pus faire abandonner aux acteurs leur manière lente, lourde et emphatique de chanter le récitatif ; et dans les scènes entre Max et Gaspard principalement, le débit musical de leur conversation essentiellement simple et familière, avait toute la pompe et la solennité d'une scène de tragédie lyrique. Cela nuisit un peu à l'effet général du Freischütz, qui néanmoins obtint un éclatant succès." (Mémoires, LII) Pour se conformer aux usages de l'Opéra, Berlioz dut aussi assembler un ballet avec l'Invitation à la valse et des airs de danse extraits d'Obéron et de Preciosa.
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