Abraham Bosse | ||||
Les Gardes Françoises, 1632 : Le Fifre | ||||
Eau-forte. 189 x 112 sans le cadre ; 240 x 167 avec cadre | ||||
BNF Est., Ed 30 rés., épreuve du 1er état sans numéro et sans nom d'éditeur | ||||
Neuf planches figurent des soldats du corps des gardes françaises. Deux d'entre eux montent la garde, l'un contemple les armes royales qui somment un arc et l'autre désigne le titre aux spectateurs. Le fifre ouvre le défilé, suivi du tambour, de l'enseigne, du lieutenant, du mousquetaire, du capitaine, du piquier et enfin de deux maraudeurs. Le succès de cette suite est attesté par une copie éditée à Cologne en 1643 par Abraham Aubry ; celui-ci, qui mourut semble-t-il après 1682, a repris plusieurs gravures de Bosse. Passant devant une colonne, le fifre joue avec sentiment : Iappaise la fureur du tambour orgueilleux / I'esgaye le soldat fatigué dans larmee // j'adoucit son trauail de mon fiffre amoureux / qui faict par sa douceur que sa peine est char- / mee. Le tambour, sur la planche suivante, se retourne comme s'il avait surpris ces paroles, et vante sa mission : Iesueille les espritz du genereux soldat / la chamade battant je fais trembler la terre // Ie transporte les coeurs au plus fort du combat / Car je fais plus de bruict mille fois qun tonnere. Derrière, un paysage bucolique dans le goût de Daniel Rabel s'accorde au caractère romanesque du fifre. Bosse lui-même revint peu après sur le motif du fifre et du tambour dans deux dessins qu'il confia au burin Michel Lasne. | ||||
Suite de neuf pièces éditée en 1632, la première servant de page de titre : FIGVRES / Au naturel tant des / Vestements que des postures / des Gardes Francoises du / Roy Treschrestien. / Sur ces braues soldatz posez en faction / sa vie & son repos nostre Monarque fonde / Ô quilz sont glorieux de leurs condition / de garder soubz leurs foy le plus grand Roy du = / monde / F.L.D Ciartres excu(dit). Dans le cartouche : A PARIS chez Francois / L'Anglois dit Ciartres / rue S. Iacques aux / Colonnes D'Hercule / contre le lyon d'Argent. Sur le sol : Auec priuilege du Roy. Deux bordures servent indifféremment de cadres, l'une simplement ornée avec une rose de chaque côté, l'autre avec une rose dans un feuillage stylisé. 1er état : avant les numéros, avec le nom de Tavernier et la date de 1632 sur la page de titre. 2e état : avec les numéros en bas à droite, sans la date. Sous la composition, les vers sur 2 colonnes Sur la planche n° 2, au-dessus du chiffre : F.L.D. Ciartres excu(dit) ; sur les autres, la mention F.L.D. Ciartres excu(dit] Cum Priuilegio Regis en bas au centre de l'encadrement. En bas à droite, dans la composition le n° : 2. Sous la composition, 4 vers sur 2 col. | ||||