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        la rue il y a des marchands de vin, à plafonds bas, une mercerie 
        lingerie et bonneterie d'ouvriers, des traiteurs, noirs, vastes, rideaux 
        sales, verdure, salles avec des vitres poussiéreuses jaunies au 
        travers de la saleté desquelles on voit le jour ; de l'autre côté, 
        des épiciers, des fruitières. Il y a un rémouleur 
        dans un trou. L'y grec formé au fond de la rue par le prolongement 
        de la rue de la Goutte d'Or et la rue de Chartres. Des chats accroupis et ronronnant sur les portes.
 Des intérieurs entrevus par les fenêtres ouvertes ; le lit 
        défait, les guenilles traînant, les berceaux en morceaux 
        traînant ; un savetier, la terrine pleine d'eau où trempe 
        la poix.
 Plus tard, les maisons superbes, sculptées, à six étages, 
        du boulevard Ornano, en face.
 La Villa Poissonnière, de la rue Polonceau descendant à 
        la rue de la Goutte d'Or ; jardins en étage, institutions.
 Les fontaines (bornes) qui coulent et qui mouillent les rues.
 Le pavé, gros, bossué, avec des trous.
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