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Rares sont au Moyen Âge les manuscrits d’auteurs – jusqu’au XIVe siècle en tout cas – et plus encore leurs brouillons de travail. Car le livre manuscrit, précieux et unique moyen de diffusion de la culture écrite, est établi par des copistes professionnels, l’auteur se satisfaisant de tablettes de cire pour tout brouillon. Puis l’invention de l’imprimerie semble rendre inutile la sauvegarde des états préparatoires d’une œuvre. Et pendant plus de deux siècles, à quelques exceptions près, les seuls manuscrits autographes à être conservés seront ceux des textes non publiés, comme les fragments des Pensées de Pascal, interrompues par la mort, tandis que ne subsiste aucune ligne de Molière ou de Corneille, et fort peu de Racine.
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