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Dans
les premiers temps, tout fut en l'air chez la blanchisseuse. Lantier avait
bien sa chambre séparée, son entrée, sa clef ; mais, comme au dernier moment
on s'était décidé à ne pas condamner la porte de communication, il arrivait
que, le plus souvent, il passait par la boutique. Le linge sale aussi embarrassait
beaucoup Gervaise, car son mari ne s'occupait pas de la grande caisse dont
il avait parlé ; et elle se trouvait réduite à fourrer le linge un peu partout,
dans les coins, principalement sous son lit, ce qui manquait d'agrément
pendant les nuits d'été. Enfin, elle était très ennuyée d'avoir chaque soir
à faire le lit d'Etienne au beau milieu de la boutique ; lorsque les ouvrières
veillaient, l'enfant dormait sur une chaise, en attendant.
Émile Zola, L'Assommoir, chapitre
VIII.
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