Les Athena, mains à mains
Raymond Mainvielle et Enrico Mangini
Tableau dynamique Art et Force, vers 1930
Centre national des arts du cirque, archives Ali Héritier
© D.R.
Transfuge des Oméro, le porteur athlétique Enrico Mangini rejoint Raymond Mainvielle, le créateur de l’École Art et Force avec le sculpteur André Ackermann en 1920. Le monde forain de la Belle Époque, influencé par le succès des Expositions universelles de 1889 et 1900, aspire et exhibe alors tout ce qui peut susciter la curiosité : l’étrange, l’inaccessible, l’extraordinaire, l’exotique et l’Antique et le cache dans des cabinets et derrière des tentures des baraques des grandes foires.
La redécouverte de la statuaire antique et la vogue des exercices de force remplissent les gymnases et les tréteaux d’hommes qui se dénudent et s’affrontent sous le regard du public. Les tableaux vivants reproduisent des tableaux néo-classiques du Louvre et des gymnastes développent avec lenteur, et quelque raideur, équilibres et portés à deux ou à plusieurs dans des poses plastiques avantageuses mais un peu statiques, pour faire ressortir leur musculature.
Le sculpteur André Ackermann propose au gymnaste de l’École de Joinville, Raymond Mainvielle de pousser plus loin encore la succession de figures et de performances, tout en force et en fluidité, propres à modeler les corps en beauté, gommant la tension de l’effort, à l’image des statues de demi-dieux de l’Antiquité. Sous l’intitulé Art et Force, ils imaginent des enchainements d’équilibres portés plus ou moins dynamiques, préfiguration d’un nouveau genre à cheval sur la gymnastique et l’acrobatie, le mains à mains. Enrico Mangini traversera le XXe siècle en formant duos et partenaires qui seront autant de transmetteurs de la discipline émergente.
La redécouverte de la statuaire antique et la vogue des exercices de force remplissent les gymnases et les tréteaux d’hommes qui se dénudent et s’affrontent sous le regard du public. Les tableaux vivants reproduisent des tableaux néo-classiques du Louvre et des gymnastes développent avec lenteur, et quelque raideur, équilibres et portés à deux ou à plusieurs dans des poses plastiques avantageuses mais un peu statiques, pour faire ressortir leur musculature.
Le sculpteur André Ackermann propose au gymnaste de l’École de Joinville, Raymond Mainvielle de pousser plus loin encore la succession de figures et de performances, tout en force et en fluidité, propres à modeler les corps en beauté, gommant la tension de l’effort, à l’image des statues de demi-dieux de l’Antiquité. Sous l’intitulé Art et Force, ils imaginent des enchainements d’équilibres portés plus ou moins dynamiques, préfiguration d’un nouveau genre à cheval sur la gymnastique et l’acrobatie, le mains à mains. Enrico Mangini traversera le XXe siècle en formant duos et partenaires qui seront autant de transmetteurs de la discipline émergente.
BnF, Éditions multimédias, 2021