Les Clerans Juniors dans le Saut de la mort
Gérard Hégédus et Daniel Vatan, cadre aérien
Chapiteau du cirque Willy Hagenbeck, dirigé par Ingrid Hoppe, 1970
Centre national des arts du cirque, fonds Ariane Touzé
© D.R.
Les Clerans Juniors constituent la huitième et dernière formation des Clerans dont le numéro, suite de prouesses très audacieuses au cadre aérien, a été forgé dans une première version en 1935 par Stephan Hegedus avec le voltigeur Isztvàn (Johann) Remmert, hongrois comme lui. Leur nom « Clerans » est une référence à Clara, une écuyère du cirque de Budapest.
Plusieurs tricks se succèdent au-dessus du vide : pieds-mains, planches, saut en ciseau, tractions et suspensions aux anneaux tenus par le porteur… mais le public n’est pas convaincu. L’idée du Saut de la mort vient de l’intérêt morbide perçu par Stephan dans les yeux des badauds lors d’un petit drame causé par la terreur d’un chat piégé sur un toit très haut et qui ne se décidait pas à sauter. Pour que le public retienne son souffle, il faut mettre en scène et nommer le danger. Dans le Saut de la mort, le porteur est en position allongée, en arrière, bras tendus, jambes prises dans une barre du cadre (ou chaise aérienne). Le voltigeur est debout en haut du portique, les pieds à hauteur de vue du porteur, corps perpendiculaire au corps en tension du partenaire. Il s’élance, fait une demi-volte latérale en plongeant par-dessus la tête du porteur pour attraper les mains lancées vers lui.
Ainsi complétée par un trick spectaculaire qui lui assure, enfin, le succès, l’attraction réunit en 1942 Stephan, le porteur et le jeune Charlie (Charles Auguste) Gérardin, couple mythique des Clerans, bientôt brisé par la chute mortelle de Charlie sur la scène du Gaumont-Palace (ex. Hippodrome de Clichy) le 7 juillet 1946. Stephan le remplace par Léo Dinat, puis René Martini, transfuge des Marendon.
Après la disparition de Stephan, victime à son tour d’une chute, le 22 juillet 1952, sous le chapiteau du Cole Bros. Circus monté au Blue Island Park de Chicago, le nom des Clerans et le numéro sont transmis dans sa forme littérale par Rosette Hegedus, l’épouse de Stephan, en échange d’une commission sur les cachets des troupes successives. René Martini reprend le numéro d’abord avec Jean Quentin (futur Jean Palacy), ex-porteur dans l’une des troupes Meteor, puis Michel Canivet. Dans les années 1960, Roland Rebourg et Romano Gritti puis Romano Gritti et Bernard Thomas sous le nom des Nouveaux Clerans, perpétuent le Saut de la mort des Clerans, jusqu’à la fin de la saison 1965, date du retour d’un Hegedus.
Né en 1944, Gérard Hegedus, s’entraîne très jeune sur le portique monté par Stephan dans leur jardin de Montreuil. En hommage à son père, il recrée le numéro en 1966 avec Jacques Daubian comme voltigeur. Mais c’est en 1969 que le public découvre les « Clerans Juniors » dans une tournée européenne qui réunit Gérard Hegedus et Daniel Vatan pendant six ans. Les cinq dernières formations de Clerans travaillent au-dessus d’un filet.
Plusieurs tricks se succèdent au-dessus du vide : pieds-mains, planches, saut en ciseau, tractions et suspensions aux anneaux tenus par le porteur… mais le public n’est pas convaincu. L’idée du Saut de la mort vient de l’intérêt morbide perçu par Stephan dans les yeux des badauds lors d’un petit drame causé par la terreur d’un chat piégé sur un toit très haut et qui ne se décidait pas à sauter. Pour que le public retienne son souffle, il faut mettre en scène et nommer le danger. Dans le Saut de la mort, le porteur est en position allongée, en arrière, bras tendus, jambes prises dans une barre du cadre (ou chaise aérienne). Le voltigeur est debout en haut du portique, les pieds à hauteur de vue du porteur, corps perpendiculaire au corps en tension du partenaire. Il s’élance, fait une demi-volte latérale en plongeant par-dessus la tête du porteur pour attraper les mains lancées vers lui.
Ainsi complétée par un trick spectaculaire qui lui assure, enfin, le succès, l’attraction réunit en 1942 Stephan, le porteur et le jeune Charlie (Charles Auguste) Gérardin, couple mythique des Clerans, bientôt brisé par la chute mortelle de Charlie sur la scène du Gaumont-Palace (ex. Hippodrome de Clichy) le 7 juillet 1946. Stephan le remplace par Léo Dinat, puis René Martini, transfuge des Marendon.
Après la disparition de Stephan, victime à son tour d’une chute, le 22 juillet 1952, sous le chapiteau du Cole Bros. Circus monté au Blue Island Park de Chicago, le nom des Clerans et le numéro sont transmis dans sa forme littérale par Rosette Hegedus, l’épouse de Stephan, en échange d’une commission sur les cachets des troupes successives. René Martini reprend le numéro d’abord avec Jean Quentin (futur Jean Palacy), ex-porteur dans l’une des troupes Meteor, puis Michel Canivet. Dans les années 1960, Roland Rebourg et Romano Gritti puis Romano Gritti et Bernard Thomas sous le nom des Nouveaux Clerans, perpétuent le Saut de la mort des Clerans, jusqu’à la fin de la saison 1965, date du retour d’un Hegedus.
Né en 1944, Gérard Hegedus, s’entraîne très jeune sur le portique monté par Stephan dans leur jardin de Montreuil. En hommage à son père, il recrée le numéro en 1966 avec Jacques Daubian comme voltigeur. Mais c’est en 1969 que le public découvre les « Clerans Juniors » dans une tournée européenne qui réunit Gérard Hegedus et Daniel Vatan pendant six ans. Les cinq dernières formations de Clerans travaillent au-dessus d’un filet.
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BnF, Éditions multimédias, 2021