Troupe des Pusztaï, bascule hongroise
Sans date
Centre national des arts du cirque, fonds Ariane Touzé
© D.R.
D’origine hongroise, la troupe fondée par Josef et Wilmos Hadnagy (respectivement à gauche et à la base de la colonne) tourne avant le premier conflit mondial avec un numéro de cadre aérien à la façon des Arnaoutov (porteurs debout), sous le nom des Altons. En 1948, à la suite de plusieurs chutes graves, la troupe se reconstitue autour d’un numéro de bascule, avec les fils, Dodi et Jancsi, et se renomme les Pusztaï. La sûreté du sauteur, une propulsion bien maîtrisée et une bonne anticipation d’acrobates qui se connaissent bien, permettent la réception du voltigeur, Jancsi, à pieds joints sur la tête de Dodi, l’homme du milieu, en troisième hauteur. Dans cette configuration, le porteur suit des yeux l’évolution du saut et ajuste sa position au sol pour favoriser la rattrape du voltigeur qui arrive dos tourné à la colonne, donc à l’aveugle. Dans le cadre d’une mondialisation avant la lettre propre à l’univers du cirque, la célèbre troupe de trapézistes des Rainat’s se retrouve liée à celle des Pusztaï par le mariage de Jacqueline, la nièce d’Edmond Rainat, avec Wilmos Hadnagy. Union endeuillée par la chute mortelle de la trapéziste, au cirque Darix Togni le 17 septembre 1955, à Rome.
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BnF, Éditions multimédias, 2021