Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Harry Houdini, escapologue

Scène du film Terror Island, de James Cruze
1920
Photographie argentique, 24,8 x 19,9 cm
© Musée McCord, Montréal
Depuis 1898 et pendant 25 ans, Harry Houdini (Ehrich Weisz, 1874-1926) lança régulièrement des défis à la police et à la presse pour gagner puis garder les titres de « Roi des évasions » ou encore d’« Évadé perpétuel » dont il s’enorgueillissait. Il préparait soigneusement des démonstrations au cours desquelles, dans des positions périlleuses, il se libérait des liens les plus élaborés, les plus costauds et apparemment les plus vérifiés : cordes goudronnées, chaînes cadenassées, menottes ou camisole de force en cuir.
Le cinéma concourut à son prestige auprès du grand public. Il multiplie les scènes d’évasions ou de sauvetages les plus audacieuses dans des films aux noms évocateurs, dont Un reportage tragique (The Grim Game) d’Irvin Willat (1919), Le Maître du Mystère de Burton L. King, en plus de 15 épisodes (1919) et en 1920, Terror Island de James Cruze, qui reçut un succès mitigé car ce film muet comportait beaucoup de trop longs inserts de texte au détriment des images.
Prétextes à des exploits toujours renouvelés, contextualisés par le thème de la narration, les tournages le mettent en scène enfermé dans des sacs ou des coffres jetés à l’eau, accroché, ligoté par les pieds sous des grues ou ballotté, cadenassé, dans les chutes du Niagara où il faillit se noyer lors des prises de vue de L’Homme de l’au-delà (The Man from Beyond) de Burton L. King (1922), qui lui valut les louanges de son ami Arthur Conan Doyle.

 
Source : Roland Lacourbe, Houdini et sa légende, 1982.
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