Jean Hallaure en clown et le comte de Charleval, en auguste
Répétition au Cirque Molier, juin 1921
Photographie de presse de l’agence Rol (Paris), réf. 67127
Tirage positif d’après un négatif sur verre, 13 x 18 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, EI-13 (801)
© Bibliothèque nationale de France
Natif du Mans, Ernest Molier (1850-1933) est impressionné, enfant, par la découverte du Cirque Bouthors monté sur une place de la ville et par l’allure martiale de son directeur. Ce fils de contrôleur des impôts grandit en entretenant son rêve de rejoindre le monde des saltimbanques. Passionné d’équitation, il achète fin 1879 un terrain rue de Bénouville à Paris pour y bâtir un manège où il s’entraîne, puis un hôtel particulier. Il réunit des sportsmen de la haute société qu’il rencontre à la salle d’armes et tous s’entraînent dans la piste, à l’épée, au trapèze et à cheval. Ils conçoivent ensemble le projet de créer un cirque d’amateurs « fin de siècle » qui se produirait devant des invités choisis. Le manège de bois se dote d’infrastructures, de galeries et d’estrades, pour recevoir le maximum de relations. Molier achète et installe les anciens décors de la plaza de toros de Paris-Murcie, une pantomime donnée à l’Hippodrome de l’Alma au bénéfice des victimes de l’inondation de la ville espagnole en décembre 1879. Ainsi, le tout nouveau Circo Molieros, qui deviendra le Cirque Molier, un cirque d’amateurs, donne sa première représentation le 21 mars 1880. Une fois par an, personnalités aristocratiques, scientifiques ou artistiques, en tutu, en souquenille, en collants ou autre travestissement soulèvent des poids, dressent des oies ou des ânes et s’essaient à la voltige sur agrès et à cheval, accompagnés par un orchestre composé de hauts fonctionnaires ou d’éminents économistes, devant le Tout-Paris en tenue de soirée.
La bonne humeur et la fantaisie président à cet évènement mondain qui remporte un succès tel qu’il se renouvellera 53 ans de suite, jusqu’à la mort de son initiateur, en août 1933. Ainsi, dans son édition du 30 juin 1921, Le Gaulois évoque-t-il en ces termes la 41e soirée du Cirque Molier qui eut lieu la veille, et ses clowns, photographiés en répétition ci-dessus : « Les exercices de haute école alternèrent avec les plus cocasses entrées de clowns, classiquement grimés. Miracle ! les facéties abracadabrantes de MM. Joé Charleval, Albert Delmas, Jean Hallaure semblèrent presque neuves et obtinrent le plus cordial succès. »
Sources :
- Le Gaulois du 30 juin 1921, p. 2, 4e colonne.
- Recueil d’articles sur le Cirque Molier 1884-1933.
La bonne humeur et la fantaisie président à cet évènement mondain qui remporte un succès tel qu’il se renouvellera 53 ans de suite, jusqu’à la mort de son initiateur, en août 1933. Ainsi, dans son édition du 30 juin 1921, Le Gaulois évoque-t-il en ces termes la 41e soirée du Cirque Molier qui eut lieu la veille, et ses clowns, photographiés en répétition ci-dessus : « Les exercices de haute école alternèrent avec les plus cocasses entrées de clowns, classiquement grimés. Miracle ! les facéties abracadabrantes de MM. Joé Charleval, Albert Delmas, Jean Hallaure semblèrent presque neuves et obtinrent le plus cordial succès. »
Sources :
- Le Gaulois du 30 juin 1921, p. 2, 4e colonne.
- Recueil d’articles sur le Cirque Molier 1884-1933.
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BnF, Éditions multimédias, 2021