La Marche au plafond de Richard Sands
Feat of Mr. Sands the ‟Air-Walkerˮ
Drury Lane Theater, Londres, 1853
BnF, département des Arts du spectacle, 4-ICO PER (27957)
© Bibliothèque nationale de France
Les artistes de force et d’agilité, gymnastes accomplis, acrobates et souvent écuyers, sont voués à toujours innover pour donner aux impresarios des arguments de promotion. La déambulation à l’envers au plafond des théâtres ou à la coupole des cirques offre un intérêt inédit. Technique ponctuelle plus que nouvelle discipline, elle se répand par à-coups depuis plus de deux siècles, à l’aide de chaussures « spéciales » équipées d’aimants, et de mécanismes qui font l’objet de perfectionnement au fil du temps. Ainsi, connu au milieu du XIXe siècle pour présenter avec « ses » enfants des portés et des jeux icariens, l’Américain Richard Sands ajoute cette attraction à son répertoire. Au XIXe siècle, certains artistes aériens utilisent un chemin fait d’arceaux de corde ou de tissus où ils progressent pas à pas, la tête en bas, pour traverser le cirque et gagner ainsi la plate-forme opposée avant de s’élancer de nouveau sur leur fil ou leur trapèze.
La compagnie australienne du Circus Oz, fondée à Melbourne en 1978, le Canadien Kai Leclerc à partir des années 1980 ou Chloé Moura dans les créations de la Cie Underclouds créée avec Mathieu Hibon en 2011, réalisent dans leurs spectacles marche, jonglerie ou scènes de la vie courante reproduites à l’envers. Investir le territoire de jeu sous cette nouvelle dimension induit, certes, une adaptation des costumes, des accessoires et de leurs contenus mais surtout un repositionnement radical de l’artiste inversé dans son rapport à l’environnement et dans l’exécution de ses routines et de ses chorégraphies.
La compagnie australienne du Circus Oz, fondée à Melbourne en 1978, le Canadien Kai Leclerc à partir des années 1980 ou Chloé Moura dans les créations de la Cie Underclouds créée avec Mathieu Hibon en 2011, réalisent dans leurs spectacles marche, jonglerie ou scènes de la vie courante reproduites à l’envers. Investir le territoire de jeu sous cette nouvelle dimension induit, certes, une adaptation des costumes, des accessoires et de leurs contenus mais surtout un repositionnement radical de l’artiste inversé dans son rapport à l’environnement et dans l’exécution de ses routines et de ses chorégraphies.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021