Le cirque Rancy, 1856-1946
Direction André et Albert Rancy
Illustration Atelier Hinotte, imprimerie de la Cinématographie française, 1946
Impression photomécanique, 39 x 30 cm
BnF, département des Arts du spectacle, AFF-17305
© Bibliothèque nationale de France
Très riche, l’histoire de la famille Rancy et de ses nombreuses enseignes accompagne de grands moments de l’Histoire, tout simplement.
Ainsi, Théodore Rancy, ancien écuyer de Nicolas 1er à Saint-Pétersbourg, fonde une famille d’artistes équestres émérites et en 1856, le premier cirque du nom. À son nom. Il est invité par Ismael Pacha, vice-roi d’Égypte pour participer avec sa troupe à l’ouverture officielle du Canal de Suez en 1868. En 1889, il inaugure le cirque stable d’Amiens, érigé par la volonté et sous l’œil attentif de Jules Verne, maire-adjoint de la ville. Ses fils Alphonse et Napoléon, ses petits-enfants Marcelle Rancy-Houcke, André et Albert Rancy mais aussi Henri et sa femme Tilly Price-Rancy, poursuivent son œuvre avec des fortunes diverses.
Au lendemain d’un deuxième conflit mondial qui anéantit ou du moins paralyse les entreprises et activités de cirque, Albert Rancy recrée l’enseigne en dirigeant en 1943 son Cirque des Champs-Élysées, que l’occupant interdit en 1944. Il rouvre officiellement le 8 mai 1946 un Cirque Rancy, sans prénom, avec son frère André et en association avec un M. Bazola – cousin de Charles Fortuné Bazola, de la compagnie suédoise Fortuna et Bazola.
Les illustratrices Marthe et Juliette Vesque dessinent en mai 1946 le chapiteau neuf, vert et blanc, monté à quatre mâts Place d’Italie à Paris. Dans leur journal écrit à quatre mains, elles décrivent la salle, le programme (dont Chrysis de la Grange, Maïss et Beby, Marcelle Rancy) et… sa faillite en septembre de la même année.
L’affiche ci-dessus, publiée par l’Imprimerie de la Cinématographie, a dû l’être grâce aux relations étroites de plusieurs membres de la famille Rancy avec le monde du cinéma : Napoléon Rancy, filmé par les frères Lumière en 1897, son fils Henri, les deux frères Albert et André, comme exploitants occasionnels ou conseillers équestres et interprètes dans certaines productions. L’associé des frères Rancy, « M. Bazola » aurait lui-même investi dans le nouveau Cirque Rancy le produit de la vente de sa salle de cinéma.
Ce même mois de mai 1946, Henri Rancy, cousin d’André et Albert, épaulé par son épouse Mathilde, dite Tilly, donnait une nouvelle vie au Cirque Napoléon Rancy, en sommeil depuis 1940.
Sources :
- Adrian, Les cirques voyageurs, Éditions Paul Adrian, 1959, p. 75-84.
- Adrian, Cirque au cinéma et cinéma au cirque, Éditions Paul Adrian, 1984, p. 17, 4-51 et 145.
- Marthe et Juliette Vesque, Le cirque en images, 1978, p. 200, et sur le site du Mucem, carnet n°23 p. 10-11 et 26.
Ainsi, Théodore Rancy, ancien écuyer de Nicolas 1er à Saint-Pétersbourg, fonde une famille d’artistes équestres émérites et en 1856, le premier cirque du nom. À son nom. Il est invité par Ismael Pacha, vice-roi d’Égypte pour participer avec sa troupe à l’ouverture officielle du Canal de Suez en 1868. En 1889, il inaugure le cirque stable d’Amiens, érigé par la volonté et sous l’œil attentif de Jules Verne, maire-adjoint de la ville. Ses fils Alphonse et Napoléon, ses petits-enfants Marcelle Rancy-Houcke, André et Albert Rancy mais aussi Henri et sa femme Tilly Price-Rancy, poursuivent son œuvre avec des fortunes diverses.
Au lendemain d’un deuxième conflit mondial qui anéantit ou du moins paralyse les entreprises et activités de cirque, Albert Rancy recrée l’enseigne en dirigeant en 1943 son Cirque des Champs-Élysées, que l’occupant interdit en 1944. Il rouvre officiellement le 8 mai 1946 un Cirque Rancy, sans prénom, avec son frère André et en association avec un M. Bazola – cousin de Charles Fortuné Bazola, de la compagnie suédoise Fortuna et Bazola.
Les illustratrices Marthe et Juliette Vesque dessinent en mai 1946 le chapiteau neuf, vert et blanc, monté à quatre mâts Place d’Italie à Paris. Dans leur journal écrit à quatre mains, elles décrivent la salle, le programme (dont Chrysis de la Grange, Maïss et Beby, Marcelle Rancy) et… sa faillite en septembre de la même année.
L’affiche ci-dessus, publiée par l’Imprimerie de la Cinématographie, a dû l’être grâce aux relations étroites de plusieurs membres de la famille Rancy avec le monde du cinéma : Napoléon Rancy, filmé par les frères Lumière en 1897, son fils Henri, les deux frères Albert et André, comme exploitants occasionnels ou conseillers équestres et interprètes dans certaines productions. L’associé des frères Rancy, « M. Bazola » aurait lui-même investi dans le nouveau Cirque Rancy le produit de la vente de sa salle de cinéma.
Ce même mois de mai 1946, Henri Rancy, cousin d’André et Albert, épaulé par son épouse Mathilde, dite Tilly, donnait une nouvelle vie au Cirque Napoléon Rancy, en sommeil depuis 1940.
Sources :
- Adrian, Les cirques voyageurs, Éditions Paul Adrian, 1959, p. 75-84.
- Adrian, Cirque au cinéma et cinéma au cirque, Éditions Paul Adrian, 1984, p. 17, 4-51 et 145.
- Marthe et Juliette Vesque, Le cirque en images, 1978, p. 200, et sur le site du Mucem, carnet n°23 p. 10-11 et 26.
BnF, Éditions multimédias, 2021