Étude du plafond du cirque Fernando pour le tableau Miss Lala au cirque Fernando
Dessin d’Edgar Degas (Edgar Germain Hilaire De Gas, 1834-1917), vers 1879
Vingt-huit carnets de notes et croquis d’Edgar Degas. Études et recherches, 1870-1913
Carnet n° 23, 98 pages de notes et croquis, 16,6 x 11,3 cm, folio 38
BnF, département des Estampes et de la photographie, RÉSERVE 4-DC-327 (D,23)
© Bibliothèque nationale de France
Précédé d’une semi-construction de toile et de bois dressée par Ferdinand Beert et inaugurée en 1875, l’établissement en pierre baptisé Cirque Fernando attire de nombreux artistes de Montmartre et notamment des peintres, au tournant du siècle et plus tard, lorsque Geronimo Medrano le rachètera.
En 1879, tandis que Pierre Auguste Renoir (1841-1919) peint l’huile sur toile intitulée Acrobates au cirque Fernando ou encore Jongleuses au cirque Fernando [Francisca et Angelina Wartenberg], Edgar Degas immortalise Miss Lala au Cirque Fernando. Anna Olga Albertina, dite Miss Lala, est une acrobate aérienne alors âgée de vingt ans dont l’une des performances consiste en une suspension par la mâchoire une fois hissée à la coupole du cirque. Elle se produit au Cirque Fernando, à Paris, du 10 décembre 1878 au 15 février 1879 et dans ce laps de temps, le peintre, spectateur occasionnel, prend des croquis de l’artiste dans ce singulier exercice. Dans une lettre écrite le 2 mars 1918 à Paris au critique d’art Thiebault-Sisson, le sculpteur Paul Paulin (1852-1937) témoigne : « À l’époque où Degas fit le tableau de Miss Lala pendue par les dents, nous avions dîné ensemble et passé la soirée au cirque Fernando. Degas me demanda une carte de visite et d’un croquis rapide prit des notes sur le cintre de la salle, ça lui permit de finir cette architecture savante et impeccable que vous trouvez dans le tableau fini, non celui qui figure au catalogue illustré. Il avait fait poser l’artiste dans son atelier et le manager tenait le bout de la corde passée dans une poulie au plafond de la pièce 19 bis rue Fontaine. Il travailla assez longtemps et proposa à l’acrobate de se reposer car elle était toujours suspendue par la mâchoire et Degas s’étonnait de ce qu’après que le barman eût demandé à Miss Lala ‟Are you tired ?ˮ elle lui ait répondu par un grognement qui voulait dire un peu mais je puis poser encore… » [Catalogue n°XIII de la Librairie Monogramme, Paris, p. 6 ; lot 16.]
Voir aussi :
- Reproduction de l’étude du plafond de Fernando et de l’œuvre finale Miss Lala au Cirque Fernando, de Degas en illustration de l’article « Les artistes noirs du cirque au XIXe siècle » par Marika Maymard, in Le Modèle Noir de Géricault à Matisse, Paris, Musée d’Orsay-Flammarion, 2019, p. 226-241.
En 1879, tandis que Pierre Auguste Renoir (1841-1919) peint l’huile sur toile intitulée Acrobates au cirque Fernando ou encore Jongleuses au cirque Fernando [Francisca et Angelina Wartenberg], Edgar Degas immortalise Miss Lala au Cirque Fernando. Anna Olga Albertina, dite Miss Lala, est une acrobate aérienne alors âgée de vingt ans dont l’une des performances consiste en une suspension par la mâchoire une fois hissée à la coupole du cirque. Elle se produit au Cirque Fernando, à Paris, du 10 décembre 1878 au 15 février 1879 et dans ce laps de temps, le peintre, spectateur occasionnel, prend des croquis de l’artiste dans ce singulier exercice. Dans une lettre écrite le 2 mars 1918 à Paris au critique d’art Thiebault-Sisson, le sculpteur Paul Paulin (1852-1937) témoigne : « À l’époque où Degas fit le tableau de Miss Lala pendue par les dents, nous avions dîné ensemble et passé la soirée au cirque Fernando. Degas me demanda une carte de visite et d’un croquis rapide prit des notes sur le cintre de la salle, ça lui permit de finir cette architecture savante et impeccable que vous trouvez dans le tableau fini, non celui qui figure au catalogue illustré. Il avait fait poser l’artiste dans son atelier et le manager tenait le bout de la corde passée dans une poulie au plafond de la pièce 19 bis rue Fontaine. Il travailla assez longtemps et proposa à l’acrobate de se reposer car elle était toujours suspendue par la mâchoire et Degas s’étonnait de ce qu’après que le barman eût demandé à Miss Lala ‟Are you tired ?ˮ elle lui ait répondu par un grognement qui voulait dire un peu mais je puis poser encore… » [Catalogue n°XIII de la Librairie Monogramme, Paris, p. 6 ; lot 16.]
Voir aussi :
- Reproduction de l’étude du plafond de Fernando et de l’œuvre finale Miss Lala au Cirque Fernando, de Degas en illustration de l’article « Les artistes noirs du cirque au XIXe siècle » par Marika Maymard, in Le Modèle Noir de Géricault à Matisse, Paris, Musée d’Orsay-Flammarion, 2019, p. 226-241.
Images liées
BnF, Éditions multimédias, 2021