Joey Grimaldi, clown, dans la pantomime de Noël Harlequin et l’ogresse ou La Belle au bois dormant
Création à Covent Garden, 1822
Estampe colorisée
BnF, département des Arts du spectacle, FOL-ICO CIR-59
© Bibliothèque nationale de France
La saison de Noël à Covent Garden s’ouvre en septembre 1822, avec, comme toujours, une nouvelle pantomime à l’anglaise : Harlequin et l’ogresse ou La Belle au bois dormant. Pour Joseph Grimaldi, perclus de douleurs, affaibli, c’est la dernière véritable saison. Il donne plusieurs galas d’adieu, assis sur une chaise, dont le dernier se déroule le 27 juin 1828 au théâtre de Drury Lane. Il prononce son discours d’adieu en ayant revêtu un costume de ville pour bien marquer la toute fin de son emploi de comédien mime et chantant et de clown, à 48 ans. Il consacre une partie de son temps à écrire ses mémoires, mais l’artiste très aimé de son public, celui qu’on comparait à Auriol et Deburau, meurt le 31 mai 1837 avant leur publication. Elles paraîtront chez Boz, dans une version revisitée par l’écrivain Charles Dickens et traduite en français en 1950 par le trapéziste Jean Zemganno.
Curieusement, le clown emblématique de la pantomime anglaise a une origine familiale assise sur trois pays, dont l’Italie de ses ancêtres et la France où se produit longtemps son grand-père acrobate, qu’on appelait « Jambes de fer », danseur et sauteur peut-être dans la troupe de Nicolet ou de Jean-Baptiste Lalanne. Comme nombre de banquistes itinérants, le père de Joseph (1715-1788) exerçait plusieurs métiers. Il partage avec beaucoup de forains celui de dentiste et vendeur de drogues et y ajoutait des talents de danseur, comme son père. C’est à ces deux titres qu’il passe la Manche en 1760 et qu’il se retrouve au service de la reine Charlotte. Puis il choisit la danse, comme maître de ballet, et se retrouve enfin « comique étoile » au vieux théâtre de Drury Lane et au Sadler’s Wells. Coqueluche du public, jusqu’aux souverains, on lui écrit une pantomime par an. Son fils Joe, né à la fin de l’année où meurt Garrick, 1779, est exhibé à 20 mois mois comme petit clown dans la pantomime Robinson Crusoë.
Curieusement, le clown emblématique de la pantomime anglaise a une origine familiale assise sur trois pays, dont l’Italie de ses ancêtres et la France où se produit longtemps son grand-père acrobate, qu’on appelait « Jambes de fer », danseur et sauteur peut-être dans la troupe de Nicolet ou de Jean-Baptiste Lalanne. Comme nombre de banquistes itinérants, le père de Joseph (1715-1788) exerçait plusieurs métiers. Il partage avec beaucoup de forains celui de dentiste et vendeur de drogues et y ajoutait des talents de danseur, comme son père. C’est à ces deux titres qu’il passe la Manche en 1760 et qu’il se retrouve au service de la reine Charlotte. Puis il choisit la danse, comme maître de ballet, et se retrouve enfin « comique étoile » au vieux théâtre de Drury Lane et au Sadler’s Wells. Coqueluche du public, jusqu’aux souverains, on lui écrit une pantomime par an. Son fils Joe, né à la fin de l’année où meurt Garrick, 1779, est exhibé à 20 mois mois comme petit clown dans la pantomime Robinson Crusoë.
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BnF, Éditions multimédias, 2021