Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

A HÔ !

Expression de clown, pour le personnage créé par le dessinateur
Planche publiée en pleine page dans Le Courrier Français, 19 septembre 1886, p. 8
Gravure sur bois d’après un dessin de Joseph Favero
BnF, département des Estampes et de la photographie, YA1-82-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Âgé de 24 ans lorsqu’il rejoint l’équipe des illustrateurs du Courrier Français en 1886, celui qui signe « Joseph » Faverot (Benjamin-Baptiste Faverot, 1862-1918) introduit dans le quotidien parisien un peu de son monde et la silhouette très inhabituelle… d’un clown, « son » clown.
Des auteurs d’ouvrages sur les dessinateurs, affichistes et caricaturistes de cette fin du XIXe siècle évoquent le passé d’enfant de la balle du peintre montmartrois, collègue et ami de Willette, Pelez, Steinlen, Caran d’Ache ou Henry Pille… Ils révèlent comment l’ancien clown de cirque forain, attiré par le dessin, serait venu à la peinture sous la férule de Jean-Léon-Gérôme (1824-1904).
Connu comme le peintre des clowns, J. Faverot s’est attaché à restituer dans ses planches de vignettes ou dans ses tableaux les attitudes, les couleurs et le langage des comiques de la piste. Ces peintures font vivre les instants les plus éphémères du jeu d’un clown au visage enfariné, à la souquenille volantée, ornée de motifs naïfs et d’un Auguste qui n’a pas encore perdu sa majuscule ni son vaste habit noir ou rouge, ponctué d’une cravate et d’un gilet blancs démesurés.
Structuré et défini, son clown se faufile dans les pages des journaux comme sur les murs d’un café ou d’une brasserie. Enveloppé d’une houppelande, glissé dans une veste d’uniforme, il investit les sujets de société comme les publicités.
 
Sources :
- John Grand-Carteret (1850-1927), Raphaël et Gambrinus ou l’Art dans la Brasserie, Paris, 1886, p.. 199-203.
- Charles Virmaître, Paris-Palette, Paris 1888, p. 231.
 
Voir aussi: - Défet de presse de la collection Jaquet : publicité Quinquina-Dubonnet