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Giovanni
Francesco Straparola da Caravaggio
On ne sait presque rien sur la vie de Straparola. Son
nom même n’est peut-être qu’un simple pseudonyme d’autodérision,
pratique à la mode dans les cercles littéraires italiens de l’époque.
Straparlare signifie en effet "dégoiser, parler trop".
Né sans doute à Caravaggio, au sud de Bergame, à la fin du XVe
siècle, la première mention connue de son existence date de 1508, année
où est publié à Venise un recueil de poèmes amoureux, L’Opera
nova de Zoan Francesco Straparola. La date de sa mort est incertaine.
Elle se situe toutefois nécessairement après 1557, année où une
réédition des Piacevoli Notti est réalisée à la demande de l’auteur
lui-même. Ses facétieuses nuits connaissent en effet un accueil
enthousiaste dès leur parution en 1550 pour le premier tome et en 1553
pour le second, écrit d’ailleurs hâtivement après le succès du
précédent. S’inspirant du Décameron de Boccace, l’ensemble
est composé de soixante-treize favole, littéralement fables, plus
concrètement contes (parmi lesquels quatorze contes de fées) et
nouvelles, insérés dans un récit-cadre. A Murano, durant la période
de carnaval, Lucretia Sforza désigne quotidiennement cinq jeunes filles
chargées, chaque soir, de divertir sa cour en racontant une histoire et
en la faisant suivre par une énigme. Cinq fables sont ainsi contées
chaque nuit sauf durant la dernière nuit où les treize membres de l’assemblée
sont invités à intervenir. L’originalité principale des Piacevoli
Notti réside dans le fait de nous livrer les premières
transcriptions littéraires de contes populaires issus du folklore paysan
vénitien, jusqu’alors exclusivement transmis oralement.
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Gian
Battista Basile
Bourgeois napolitain, Gian Battista
Basile est né vers 1575 et décédé le 23 février 1632. Quittant sa
Campanie natale en 1603, il rejoint d’abord Venise où il s’enrôle
comme soldat et commence à composer de la poésie. De 1612 à 1613, sa
présence est attestée à la cour de Ferdinand Gonzague à Mantoue. Il
revient ensuite à Naples et y occupe différents postes administratifs.
Il poursuit parallèlement sa carrière d’écrivain, rédigeant tout
autant des madrigaux et odes en italien, chansons de cour en espagnol, que
des drames et un récit épique, des dialogues satiriques (Les Muses
napolitaines). Ecrit en napolitain vers 1625 et autrement connu sous
le nom de Pentamerone, Lo Cunto deli cunti est à juste
titre son œuvre la plus célèbre. Les cinq journées qui composent l’histoire,
reliées entre elles par un récit-cadre cher à Boccace, sont le
prétexte à cinquante contes de fées réunissant l’ensemble des
ingrédients du merveilleux : princes et princesses, fées, ogres et
magiciens, animaux parlants et objets magiques, désirs d’enfant,
épreuves à surmonter et dénouements heureux.
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