Charles Perrault
 
 

Le père fondateur
Né à Paris en 1628, Charles Perrault est issu d’une famille de la haute bourgeoisie parlementaire, érudite et d’orientation janséniste. Après de brillantes études littéraires et une licence en droit, il s’écarte bientôt du barreau pour s’initier aux affaires aux côtés de son frère Pierre, receveur général des Finances. Perrault profite alors du temps libre que lui laisse sa charge pour mener une vie de dilettante cultivé et composer des vers galants. Remarqué par Colbert, il entre à son service en 1663 et devient rapidement son homme de confiance. Dès 1665, il est nommé commis à la Surintendance des bâtiments. Six ans plus tard, Perrault est élu à l’Académie française, dont il deviendra Chancelier l’année suivante, et épouse Marie Guichon, une jeune femme de dix-neuf ans. La mort de Colbert marque la fin de sa carrière politique : écarté du pouvoir par Louvois, il perd sa charge et est exclu de la Petite Académie. Veuf depuis 1678, Perrault se consacre alors à l’éducation de ses enfants et poursuit sa réflexion sur la prééminence de son époque sur l’Antiquité. En 1687, devant l’Académie, il effectue une lecture publique de son poème, Le Siècle de Louis le Grand, qui lui vaut l’indignation de Boileau et marque le début de la Querelle des Anciens et des Modernes. Perrault s’emploie dès lors à faire triompher ses idées : de 1688 à 1700, il écrit et publie les quatre volumes du Parallèle des Anciens et des Modernes… et les deux tomes des Hommes Illustres qui ont paru en France…
C’est durant cette même période que Perrault rédige ses contes de fées. Entre 1693 et 1694 paraissent d’abord ses trois contes en vers puis, en 1697, les Histoires ou Contes du temps passé encore appelés Contes de ma mère l'Oye. Poursuivant inlassablement son œuvre littéraire, il consigne encore à l’intention de ses fils et neveux les Mémoires de ma vie avant de s’éteindre à soixante quinze ans le 16 mai 1703.