Notes


   
  1. On utilisera les versions rassemblées par P. Delarue (1976, p. 373-383) sous le T. 333 de la classification Aarne et Thompson. Outre la version Perrault, P. Delarue a rassemblé trente-quatre versions qui, à l'exception d'une version nivernaise, sont seulement résumées dans son ouvrage. On utilisera sa numérotation pour désigner, au cours du texte, les différentes versions. Pour la géographie du conte, outre Delarue (1951), voir également M. L. Tenèze (1973).
  2. P. Delarue, Le conte..., p. 382.
  3. M. Soriano, p. 157.
  4. P. Delarue, Le conte ..., p. 382
  5. P. Delarue, Bull. Folk.. 1951, p. 251.
  6. P. Delarue, Bull. Folk. p. 290.
  7. Opinion défendue par Mlle Marianne Rumpf qui, elle aussi, voit dans le Petit Chaperon rouge un conte d'avertissement à l'usage des enfants. Cf. P. Delarue, Le conte, p.383
  8. L'emploi de ces formulettes à la forme linguistiquement fixée témoigne et de l'importance d'un épisode et de l'ancienneté authentiquement orale du conte, comme l'a montré M. L. Tenèze, 1973, p. 50.
  9. P. Delarue note cependant qu'on a voulu voir une forme primitive du Petit Chaperon rouge dans un récit en vers latins, "De puella a lupellis servata", rapporté par Egbert de Liège vers 1023, dans son ouvrage Fecunda ratis. "Une petite fille portant une tunique de laine rouge que lui a donnée son parrain est enlevée par un loup alors qu'elle se promène, insouciante du danger ; il l'emmène dans son antre pour que ses petits la dévorent. Mais les louveteaux, devant l'air décidé de la fillette, oublient leur sauvagerie, veulent jouer avec elle et lui caressent la tête. "0 vous souris, dit-elle, ne déchirez pas la robe que m'a donnée mon parrain". Quant à lui, il ne croit pas à cette filiation (in bulletin Folk., p.237).
  10. Cf. Joisten, 1971.
  11. Victor Smith recueille entre 1870 et 1876 contes et chants en Velay et Forez. Ses recueils manuscrits se trouvent à l'Institut Catholique de Paris et à la Bibliothèque de l'Arsenal. Dans le volume II de ses contes, il écrit "Je m'adresse partout aux vieilles gens, je copie leurs chants textuellement sans rien changer, sans rien omettre, les mots les plus vieux que je ne comprends pas, je les reproduis fidèlement tels que je les entends sauf à en examiner plus tard le sens".
  12. Cf. Yvonne Verdier, Façons de dire, façons de faire, Gallimard, 1979.
  13. Cité par A. Van Gennep, 1942, p. 41, à propos des formes traditionnelles des déclarations d’amour.
  14. C'est en tout cas ce qui nous est apparu en étudiant les rituels du mois de mai consacrés aux filles dans le Châtillonnais.
  15. Selon la définition qu'en donne G. Calame-Griaule, 1972, p. 193.
  16. Cette version est transcrite intégralement par Delarue, Bull. Folk... p. 257-258.
  17. Cf. P. Marchenay, 1976, p. 118 et 120.
  18. C. Joisten. Contes... V. 48.2. Meirineta, ajoute en note le collecteur, est un diminutif de "meirina", marraine. L'usage voulait que l'on choisisse pour marraine la grand-mère le mot "meirina" devenait alors synonyme de grand-mère.
  19. Nom du loup-garou, qui ici joue le rôle du loup, en Nivernais.
  20. Version cité par P. Delarue, Bull, Folk..., p. 258.
  21. Cf. l'interprétation de G. Calame-Griaule, "Blanche-Neige au soleil", Des Peuls et des autre, Mélanges à la mémoire de P. F. Lacroix, Société des Africanistes.
  22. Cité comme facétie faisant partie du cycle du Petit Chaperon rouge par H. Gaidoz (Mélusine, 1898-99, p. 263) qui l'emprunte au Petit Almanach de la Propagation de la Foi, 1893.
  23. Ou à la mère, et dans ce cas, ce sont les patrons de la petite fille qui lui fournissent pain et fromage.
  24. Cf. G. Dumézil, 1924, p. 189 et sq.
  25. Cf. N. Belmont, 1971.
  26. Singulièrement le thème de la ruse du fil comme moyen d'évasion, sous le prétexte de faire ses besoins, se retrouve dans des contes africains tel "Le monstre des mares", cf. C. Seydoux, 1976, p. 36. Il se retrouve également en Asie comme l'a montré P. Delarue, Bull, Folk. p. 286-289, qui cite des versions chinoises, japonaises et coréennes présentant ce même thème. Ces contes, du reste, s'apparenteraient, d'après lui à la fois au Chaperon rouge et au "Loup et les chevreaux."
  27. Le motif est souvent associé dans d'autres contes comme dans notre version tourangelle à la présence de l'homme à la truie comme poursuivant. Cf. M. L. Tenèze, 1973, p. 60.
  28. Les versions "populaires" que P. Delarue présente sont restées manuscrites pour une grande partie (celles d'Achille Millien, ou de Smith qui travaille, dit-il, pour les érudits et les lettrés) et pour beaucoup sont éparpillées dans Mélusine.
  29. Notons que les éditions populaires des versions intégrales des contes de Perrault sont très récentes. Celle publiée en 10-18 date de 1964, encore est-ce une collection de poche pour adultes. Celle de Gallimard, Folio Junior, date de 1977.
  30. Cf. l'analyse du T. 480 de G. Calame-Griaule, 1976.