Analyse des variantes du Petit Chaperon rouge

La démarche s'appuie sur un corpus de variantes et comprend deux étapes. Les trois textes sources donnent lieu à des repérages qui seront ensuite mis en relation avec les réécritures : l'objectif est de distinguer les points communs et les différences pour identifier la nuance ou l'enrichissement proposés par la réécriture, c'est-à-dire la raison de son existence.

Repérer les constituants de l'histoire :
– Les personnages : principaux, secondaires, portraits et caractéristiques,
– Les lieux : ouverts, fermés, l'alternance entre les différents espaces,
– Les étapes de l'histoire et en particulier sa chute.

Quels sont ceux qui se retrouvent dans les réécritures ?
Le schéma narratif classique (situation initiale, complication, réaction, résolution, situation finale et éventuellement morale) peut constituer une entrée ; la structure proposée par Paul Delarue (Catalogue raisonné du conte français, 1951 : conte-type n°333) en est une autre, plus précise.
Il s'agirait alors, à partir des quatre étapes principales – l'héroïne, la rencontre avec le loup, chez la grand-mère, fuite de la fillette et mort du loup –, de repérer les éléments intermédiaires pour établir le schéma de chacun des contes, qu'il s'agisse des textes sources ou des réécritures.

Le genre très codifié du conte rend sensibles toutes les différences :  comparer par exemple l'ouverture et la fin de l'histoire, la description des personnages, les éléments qui ne changent pas – dans le récit ou dans le discours.

Déterminer, pour chaque réécriture, les traces des textes sources. Y a-t-il des indices signalant qu'il s'agit d'une réécriture ?

Observer Le Petit Chaperon bleu marine et Le Petit Chaperon vert : repérer les écarts par rapport aux textes sources. Sont-ils de même nature que dans les autres réécritures ? Est-il possible d'appliquer le schéma de Delarue ? Quels sont les objectifs de ces versions ? En quoi le conte d'origine reste-t-il repérable ?