Philippe Stamma. Essai sur le jeu des échecs, où l'on donne quelques règles pour le bien jouer, et remporter l'avantage par des coups fins et subtils, que l'on peut appeler les secrets de ce jeu
Paris, P. Émery, 1737. In-8º.
BnF, Arsenal, 8º S. 16582
Champion reconnu à son époque, Stamma exerce souvent à Londres et, comme il se dit né à Alep, il est souvent nommé "le Syrien". Son petit livre, aux cent finales notées sans commentaires, est une épure semblable à une partition musicale. Cet Essai, traduit en anglais et en allemand, emploie pour la première fois des notations algébriques pour situer le mouvement des pièces sur l'échiquier ; une planche dépliante et une explication en donnent le mode d'emploi. Le procédé, encore embryonnaire par rapport aux notations modernes, ne rencontre pas immédiatement le succès mérité - Philidor ne l'utilise pas -, mais cette nouveauté s'imposera au XIXe siècle et sera décisive dans le développement des études théoriques ultérieures. La haute réputation de Stamma sera brisée lors de sa défaite devant Philidor, en 1747.