"Calmar de Bouyer" | ||||
Alfred Frédol (pseudonyme d'Alfred Moquin-Tandon), Le Monde de la mer, Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, 1865 (28 x 40 cm) | ||||
BNF, Sciences et Techniques, S 7 438 (pl. en regard de la p. 314) | ||||
Si l'attaque de navires semble relever de l'imagination, l'Architeuthis, ou calmar géant (souvent improprement appelé poulpe), est aujourd'hui bien identifié. Après son signalement par Pline dans son Histoire naturelle ou, plus récemment, par Denys de Montfort dans son Histoire naturelle des mollusques, le calmar géant a prouvé définitivement son existence en 1861, lors de l'incident de l'Alecton, au cours duquel l'équipage du navire s'est trouvé aux prises avec un individu de belle taille. Il a fait l'objet, en mars 1861, dans le journal L'Illustration d'un article et d'un dessin, repris en 1865 par Alfred Frédol - pseudonyme du naturaliste Alfred Moquin-Tandon - dans Le Monde de la mer, et il a inspiré Jules Verne, qui cite l'Alecton au début de la célèbre scène de Vingt mille lieues sous les mers. C'est probablement l'Architeuthis encore qui, dans la nuit du 12 au 13 janvier 2003, s'est accroché pendant une heure au maxi-catamaran du navigateur Olivier de Kersauson, le ralentissant ainsi dans sa tentative de record du tour du monde à la voile en équipage... | ||||