Cadmos apportant l'alphabet aux Grecs
Tyr (Phénicie), sous Philippe Ier l'Arabe, 244-249 apr. J.-C.
Bronze, 20,86 g, 30 mm
BnF, Monnaies, Médailles et Antiques, fonds général 2281, coll. Pellerin
Les Hellènes, arrivés en Grèce à partir du début du Ier millénaire avant J.-C., essaient d'abord une écriture syllabique inspirée des systèmes crétois et mycénien ; mais c'est l'alphabet phénicien, mieux adapté à leur langue, qu'ils adoptent en définitive, vraisemblablement vers 800 av. J.-C., grâce à des Grecs eubéens qui, à Chypre ou dans le nord de la Syrie, côtoient des Phéniciens.
Cet emprunt se double d'une innovation révolutionnaire : les voyelles.
L'alphabet phénicien, dépourvu de signes pour les noter, comportait en revanche des signes/consonnes inutiles au grec. Au lieu d'inventer d'autres lettres, les Grecs les utilisèrent avec une nouvelle valeur phonétique : la consonne phénicienne aleph devint par exemple la voyelle grecque alpha, gardant sa forme de base et son nom phéniciens.
Au IVe s. av. J.-C., diverses formes d'écritures s'étaient répandues à travers le monde grec ; elles s'unifièrent autour de l'alphabet classique de 24 signes choisi par Athènes ; il permettait désormais de fixer n'importe quelle langue avec un ensemble réduit de signes. Grâce aux conquêtes d'Alexandre le Grand, le grec essaima à travers le monde. Ce fut l'écriture de l'Empire byzantin.
 
 
 
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