L'atelier de Paul Delaroche
par Sylvie Aubenas

Autoportait gravé, Henri Le Secq
Portrait de Michel Carré
 

Au début de l'année 1842, à vingt et un ans, Gustave Le Gray s'installe au 170 de la rue du Faubourg-Saint-Denis. Il est élève de Paul Delaroche à l'École des beaux-arts et inscrit comme élève copiste au Louvre. C'est alors, qu'il prend pied dans le milieu qui va rester le sien, que se nouent les amitiés importantes de sa vie. C'est là qu'il rencontre Henri Le Secq, Charles Nègre, Jean-Léon Gérôme parmi bien d'autres artistes (Maufras cite Yvon, Barre, Alfred Arago, Michel Carré). Il n'est pas sans intérêt de noter que, de ces trois premiers camarades, tous peintres comme lui, deux deviendront de grands photographes et le troisième, Gérôme, accordera toujours, bien qu'en filigrane, une place importante à la photographie, en l'utilisant souvent comme documentation de travail et surtout pour la diffusion de son œuvre.
À l'été 1843, à la suite d'un bizutage qui a tourné au tragique en causant la mort d'un élève, Paul Delaroche doit fermer son atelier. Il décide de quitter Paris, de passer un an à Rome : parti en octobre, il y demeurera jusqu'en novembre 1844. Il est imité par un certain nombre de ses élèves : Le Gray précède le maître en quittant la France le premier dès l'été 1843, Gérôme suit en octobre, et Le Secq les rejoint plus tard, en octobre 1844.