Le Gray sut assembler autour de lui les talents et les enthousiasmes. S'il s'inspire parfois de ses prédécesseurs, comme des lithographies Raffet pour le camps de Châlons, il aime surtout partager ses découvertes, ses expériences, ainsi que ses excursions photographiques avec ses amis, puis ses nombreux élèves. Nous pouvons suivre, à partir du tronc commun de l'apprentissage dirigé par Le Gray, le développement individuel de chacun. Ainsi le jeune Greene nous a-t-il laissé une vue de Fontainebleau presque identique à celle que Le Gray prenait juste à côté de lui.
Le Gray a fortement marqué le travail de Le Dien, l'un de ses plus brillants disciples. Paysage, vues d'architecture, on constate que l'écho des deux thèmes de prédilection de Le Gray vers 1851-1852 se retrouve dans les vues d'Italie de Le Dien. Même refus du pittoresque, même absence de personnages dans les paysages, même rigueur de la composition. Proche également, l'idée de prendre le même monument ou site sous divers angles pour en épuiser les aspects. De plus, en travaillant les négatifs italiens de son élève, Le Gray va imprégner ces images de sa conception esthétique du tirage.