Les Nadar, une légende photographique

Les Nadar

en

Honoré de Balzac (1799-1850)

Félix Nadar, vers 1853

Dessin préparatoire au Panthéon Nadar (n°2 dans le Panthéon)
Dessin au fusain sur papier brun rehaussé à la gouache blanche, 23,5 × 15,7 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RÉSERVE NA-88-BOÎTE ÉCU
© Bibliothèque nationale de France
Honoré de Balzac est l’un des « ouvreurs » du siècle, auteur de la Comédie humaine, créateur du roman moderne, il fut aussi un journaliste plein d’acuité observateur des mœurs de son époque et a précédé Nadar dans les journaux de Philipon. Mort depuis 1850, et il est représenté en buste dans les deux Panthéon, placé en tête du cortège. Nadar a tout au long de sa vie exprimé son admiration pour Balzac, louant par exemple en 1847, son « génie si primesautier, si varié, si infini ». Leur première rencontre avait eu lieu en 1839 : Nadar n’avait que dix-neuf ans et venait lui demander un texte pour le Livre d’or d’Alfred Francey : « Monsieur on ne marchande pas. De deux choses l’une : vous êtes venu traiter ici avec un marchand de bonnet coton ou avec un illustre écrivain !... ». Devant l’œuvre accomplie Nadar ne pouvait que lui pardonner ce petit excès d’orgueil.
Ce portrait est inspiré de l’œuvre de David d’Angers ainsi que du daguerréotype du grand homme par les Bisson dont Nadar avait une copie.