Les « Floridiens »
Tortues géantes sur l’île Maurice
Colomb vogue vers le Nouveau Monde, environné d’allégories de la mer
Peuple cannibale nu (Amérindiens)
Colomb reçoit des présents des indigènes tandis que ses compagnons dressent une croix de bois
Magellan entre dans le Pacifique
Fleuves de Floride
L’adieu de Christophe Colomb aux souverains espagnols Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon
Poissons en haute mer
Crabes géants
La découverte des cannibales du Brésil
Grands Voyages, America pars quarta
Théodore de Bry (1528-1598), Francfort, 1592.
Gravure
BnF, département des Cartes et Plans, CPL GE FF-8184, p. 127
© Bibliothèque nationale de France
Frappés à la fois d'horreur et de fascination, tout comme le prisonnier barbu situé à l'arrière-plan, les Européens découvrirent l'existence des cannibales à travers les récits illustrés des voyages au Brésil à la fin du XVIe siècle.
Si les ethnologues ne nient pas le cannibalisme, ils savent qu’il ne se réduit pas à sa forme brutale : tuer des ennemis et les manger. Cette coutume a existé au Brésil et les voyageurs comme Théodore de Bry, les Portugais ou les Espagnols côtoyant les Indiens et parlant leur langue, en furent les témoins. À côté de cet « exo-cannibalisme », l’on cite l’« endo-cannibalisme » qui consiste, selon Claude Lévi-Strauss, « à consommer en grande ou très petite quantité, à l’état frais, putréfié ou momifié la chair soit crue, soit cuite ou carbonisée de parents défunts ». Et de citer les indiens Yanomami, victimes des chercheurs d’or, qui consomment les os pilés de leurs morts. L’on a mal interprété les récits des premiers témoins européens comme étant volontairement accablants vis-à-vis des autochtones.